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Forum des "Etablissements du développement durable" : cette fois-ci, du coté exposant !
17 mars 2007 Hervé Bonnaveira

Du 14 au 16 mars, s’est tenu au lycée J.B. Decrétot de Louviers (Eure) le 5° "Séminaire européen des Etablissements scolaires Certifiés ISO 140001 ou EMAS engagés dans l’Education au Développement Durable". La journée du jeudi, à destination de tous, s’est déclinée en conférences et expositions.



Un flot quasi-ininterrompu d’élèves et de curieux a défilé et s’est enthousiasmé au stand "Dévélotour Asia"



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Un objet inhabituel dans la bibliothèque du lycée Decrétot


A peine le temps de s’installer que... :
"— Il est à vous, le vélo, m’sieur ?"
Tranquillement appuyé sur sa béquille et équipé de ses 4 sacoches latérales, IL a effectivement de quoi surprendre les curieux. Je suis moi aussi un peu intimidé ; les élèves hôteliers du lycée Decrétot qui viennent d’aborder mon stand portent le costume et la cravate, un uniforme à la hauteur de l’événement.
"— Oui, c’est mon vélo. Comment vous le trouvez ?
— Il a l’air... vieux et...
— Soupèse-le !
— Ouf... qu’est-ce qu’il est lourd !
— 18 kilos tout en acier plus 20 à 25 kilos de bagages ! Un vrai tank, mais robuste et réparable partout ! Dans trois mois ce vélo partira traverser l’Asie : 16000 km !
"
Leurs sourcils se froncent, incrédules. Je déballe alors le restant de mon matériel : panneau solaire, filtre à eau, trousse à outils, masque anti-pollution, casque, réchaud multi-carburant... Trois ordinateurs me permettent de présenter le site Internet de l’association et le but du voyage. Une bonne dose d’aventure humaine, un soupçon de technicité, un zeste d’exploit sportif et une garniture de développement durable, c’est la recette magique. Abracadabra ! Dans leurs têtes déjà, une étincelle a allumé leur imagination. Voyager à travers le plus grand des continents avec sa propre énergie motrice, sans polluer, c’est rêver de liberté, rêver d’ailleurs...

Les plus jeunes sont intarissables de questions ou de remarques insolites :
"— Combien de kilomètres par jour ?
— Est-ce que vous avez fait le tour de France avant ?
— Vous devez avoir des mollets énormes !
— Combien ça coûte ?
— Vous allez manger quoi ?
— Vous dormez où ?
— Comment vous faites pour vous laver ?
— Vous n’avez pas peur des gens là-bas ?
— Vous allez passer sur TF1 alors ?
— Mais vous êtes suivis par une voiture quand même ?
— Est-ce que vous pourrez boire de l’alcool pendant votre voyage ?
"
Le dialogue se transforme en jeu. Je les interroge sur les pays d’Asie qu’ils connaissent, les grandes villes les plus polluées et les problèmes écologiques du XXI° siècle. En leur montrant le panneau solaire, je leur demande à quoi peut bien servir ce rouleau si encombrant.
"— C’est pour maigrir !" me répond-on ou plus judicieusement :
"— C’est pour éviter de pédaler dans les montées !".
Profitant du capital sympathie acquis, je tente de faire passer un message :
"— Est-ce que vous pratiquez vous aussi le vélo et pourquoi ?".
La plupart d’entre eux considèrent le vélo comme un loisir pour les week-end ensoleillés ou comme un sport de compétition. Peu l’utilisent comme moyen de transport pour venir au lycée. Je comprends leurs réticences en hiver dans le froid et l’obscurité matinale.

Entre deux groupes, je partage mes impressions avec ma voisine de stand, Delphine qui travaille pour le journal Globules : "des mots sur les maux, des avis sur la vie". Le principe est de faire participer les jeunes en les mettant en situation de reporters. Le dernier numéro est justement consacré aux Etablissements du Développement Durable. Un contact à maintenir...

A l’heure de la pause, les conférenciers du bâtiment voisin rejoignent tous les exposants dans le gymnase. C’est l’occasion de découvrir l’ampleur du forum. Il y a là au moins une quarantaine de stands ou d’ateliers, y compris une délégation européenne et du "beau monde" parmi les invités. Monsieur le Proviseur termine les discours en remerciant Frédéric Chaboche, l’organisateur de ce séminaire réussi. Les élèves hôteliers mettent alors leur savoir-faire à l’honneur en nous régalant d’un cocktail déjeunatoire des plus raffinés.

Mais le planning est décalé, l’après-midi sera courte. Je retourne encore une heure au stand et le défilé reprend. Puis je décide de m’éclipser pour essayer de rencontrer d’éventuels partenaires parmi les autres exposants. Déjà, tout le monde est en train de ranger. Mon contact le plus intéressant est établi au stand de CARDERE, une association très dynamique d’Education au Développement Durable. De proche en proche, je réussis à intéresser 5 ou 6 personnes, professeurs coordonnateurs du développement durable, responsables municipaux et au CRDP. Malheureusement dans la confusion du départ, j’égare le papier contenant leurs noms et adresses. Si ces personnes lisent cet article, merci de me recontacter !

La journée est encore splendide. J’enfourche mon vélo durable pour rentrer sur Rouen. En fait, c’était celui de Goska, acheté d’occasion il y a un an, le mien est en construction. La tige de selle de celui-ci est bien trop courte pour moi et j’ai les genoux dans le guidon. Qu’importe, j’irai en danseuse !






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