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Du riz aux renouvelables – quelques réflexions sur l’énergie
Voyager en vélo vous fait réfléchir différemment sur l’énergie
et nulle part ailleurs plus que dans les montagnes. Après avoir traversé
le massif du Pamir du Kirghizstan vers la Chine, après avoir descendu sur
Kashgar, et après avoir grimpé à nouveau vers le Pakistan, nous nous
retrouvons, très haut en altitude, entourés de sommets surmontés de
glaciers et dépassant 7000m. Nous nous hissons nous et nos vélos à
travers ces montagnes, fonctionnant à l’énergie extraite de pain, de
crème et de viande au Kirghizstan, et maintenant grâce à un régime
beaucoup plus varié de Chow mein et autres bijoux de la cuisine chinoise
et Uigur.
Nous utilisons nos panneaux solaires pour recharger nos appareils photos et nous voyageons en compagnie de cavaliers, de charrettes à ânes, et d’enfants en route vers l’école sur leurs vélos, tous, comme nous, fonctionnant à l’énergie-nourriture. Seuls les camions surchargés, de rares voitures, bataillant le long de la piste défoncée formant « l’autoroute internationale » entre le Kirghizstan et la Chine, fonctionnent au pétrole.
Traverser une toute petite portion de l’immense barrière géopolitique qu’est l’Himalaya en vélo vous fait réaliser combien l’invention des combustibles fossiles est nouvelle -et combien il est facile de s’en passer. Au Kirghizstan, les énergies « alternatives » se résumaient aux transports « foin » - ânes et chevaux- mais aussi aux bouses brulées dans les réchauds (comme il n’y a pas de forêts là -bas, pas de bois). En Chine, l’ancien et le moderne se mélangent : panneaux solaires et mini-centrales éoliennes sur les toits des cabanes en torchis, charrettes doublées par les 4x4 japonais derniers cris.
Voici quelques images de notre voyage au travers des montagnes -du foin à la haute technologie… Cherchez la source d’énergie ! Traduit par Francine Brondex